l'été, l'enfant d'en face

Que pensent les enfants de nous, adultes ? Ou plutôt que croyons-nous qu'ils pensent de nous ? De cette question naquit en 1997 L'été, l'enfant d'en face, texte qui reçut l'année précédente une bourse d'aide à l'écriture du Centre National du Livre et me valut l'année suivante d'être invité à un atelier de réflexion et d'écriture au Centre National des Ecritures du Spectacle (à la Chartreuse de Villeneuve-lez-Avignon, en compagnie notamment de Suzanne Lebeau, Jean-Gabriel Nordmann... )

L'été, l'enfant d'en face est unepièce à la fois déconcertante (elle est faite de fragments de vie liés entre eux par le passage d'un personnage à vélomoteur à la recherche de ses sensations d'enfance) et férocement humoristique, parfois même désopilante mais qui constituait pour la compagnie Coeur d'Artichaut-Théâtre une très lourde production : six comédiens sur le plateau, chose extrêmement rare pour un spectacle destiné au jeune public.

                                            Patrice Lattanzi, Annick Lecomte... en vacances !

La fable : C'est l'été. Il fait chaud. Les grands ont des loisirs. Ils vaquent à des occupations pour une fois sans importance.
Ils ont le temps.Alors ils parlent.
Ils parlent des enfants. Des enfants qui les entourent et de la part d'enfance qui les habitent encore. Ils sont si drôles, si maladroits, si inquiets, ils ont l'air d'avoir compris si peu de choses qu'on dirait qu'ils se mêlent de ce qui ne les regardent pas.
Mais que voulez-vous, l'enfance est comme ça : dès qu'on a la tête un peu vide, l'esprit un peu libre, elle revient dare-dare occuper la place qu'on ne lui laissait plus.

Une partie de la pièce a été jouée plus tard par des élèves de CM2 (classe de Josiane Gouttebel, à L'Etrat), dans le cadre d'une classe à Projet Artistique et Culturel (APAC). L'effet de cette tentative a été saisissant : le regard porté par les enfants sur les adultes et leur manière de voir le monde se teintait d'une réelle et très efficace cruauté... La raréfaction, voire la disparition de ce type de dispositif (classes APAC, ateliers de pratique artistiques...) me semble extêmement regrettable, à bien des égards.

                                    Eté fleuri pour Annick Leconte, Danièle Rétif et Dominique Chenet


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