la fille du Sporting

Il y a des gens qui, du pas de leur porte, semblent regarder passer la vie, sans apparemment y participer le moins du monde. Gisèle, la Fille du Sporting, est de ceux-là, à propos desquels je me suis toujours interrogé et dont, d'une certaine manière, je me suis souvent inquiété...

La fable : Pourquoi Gisèle quitte-t-elle pour la première fois et pour toujours le Sporting-Bar ? Et surtout pourquoi le quitte-t-elle si tard ? Est-ce parce que la clientèle a déserté le café que la construction de la nouvelle rocade à un jour définitivement repoussé dans les brumeuses périphéries de la ville ? Est-ce parce que ses épaules ont perdu la force de supporter le poids énorme des souvenirs qui encombrent le lieu ? Est-ce parce qu'il ne lui suffit plus de mettre le nez à la fenêtre et de lever les yeux au ciel et qu'il est temps pour elle de partir à la poursuite des aériennes et fragiles chimères qui l'ont si bien aidée à vivre ? En tout cas, elle part : « Cumulus calvus ? Cumulus fractus ? Non : cumulus médiocris, filandreux, voilé, dispersé mais suffisant : j'y vais. »

J'avais, pour ma part, présenté la pièce de la manière suivante :

Elisabeth Saint-Blancat, qui dirige le Théâtre des Clochards Célestes, lieu théâtral « historique » des pentes de la Croix-Rousse, a tenu à jouer Gisèle en alternance avec Danièle Rétif.

Voici un article de presse (Le Progrès de Lyon)... Des articles à propos de mes pièces de théâtre, il y en a eu quelques uns. Généralement bienveillants, pas vraiment critiques, souvent tardifs. Mais en région, et particulièrement lorsqu'on s'adresse au jeune public, on s'estime heureux d'avoir un écho dans la presse.

Elisabeth Saint-Blancat, fille du Sporting


Lyon : «La fille du Sporting», un monologue touchant

"Le Théâtre des Clochards Célestes propose, avec « La fille du Sporting », un texte de François Chanal sur une femme brisée. Elle est là, seule sur une scène occupée par une chaise et, tout au fond, un bar. Le verre qu'elle brise soudain dans un geste maladroit déclenche en elle le besoin irrépressible de se confier. Avec des mots simples, elle entame son récit. Et, petit à petit, la résignation va faire place à la colère.Elle se retourne sur sa vie comme on parcourt une dernière fois un livre que l'on va jeter à la poubelle. Elle plonge au cœur de jours anciens marqués par la banalité et la monotonie, avant qu'un événement ne la pousse à la révolte. Ou plutôt un homme, un oiseau de passage, « un de ceux qui entrent juste parce qu'il pleut ». Elle s'occupe en effet d'un bar de quartier, un de ces lieux qui tente de maintenir un peu de convivialité dans une cité qui se modernise. Un café d'habitués où il n'y a plus d'habitués, depuis que se sont déroulés des événements inattendus dans un cadre si ordinaire. Des choses tragiques auxquelles elle n'est peut-être pas étrangère. Mais nous ne saurions vous en dire plus... Afin de vous engager à aller le découvrir par vous-même. Tant ce monologue de François Chanal, interprété en alternance par Danièle Rétif et Élisabeth Saint-Blancat, mérite d'être entendu. À la fois mystérieux et simple, il touche et captive chacun. Jusqu'au 20 juin 2012 au Théâtre des Clochards Célestes, 51, rue des Tables-Claudiennes, Lyon 1er. https://www.clochardscelestes.com/. "  (Nicolas Blondeau Le Progrès de Lyon)

La fille du Sporting aux Clochards Célestes (dispositif)

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